L’Ecole supérieure polytechnique (ESP) veut former des étudiants qui seront capables de monter eux-mêmes leurs propres entreprises, selon son directeur Amadou Thierno Gaye.

’’Il est important qu’au moins 1% des étudiants que nous formons soient capables de monter eux-mêmes leurs entreprises pour participer au développement de notre pays’’, a-t-il dit.

 M. Gaye s’adressait à des journalistes lors de la première édition de la journée scientifique des doctorants de l’ESP axée sur le thème : ’’Recherche et développement durable, contribution du chercheur en sciences de l’ingénieur’’.

 Il s’agit de réfléchir non seulement sur la place de la recherche dans le développement du Sénégal, mais aussi sur la contribution de la recherche menée au sein de l’ESP.

’’Nous travaillons beaucoup à l’ESP pour que nos produits passent de cadres supérieurs d’entreprise, à chef d’entreprise tout en développement l’entrepreunariat dans nos formations’’, a indiqué le directeur.

 ’’Nous comptons jouer plusieurs rôles dans le PSE (Plan Sénégal émergent) notamment dans le développement des ressources humaines de qualité pour assurer l’émergence de notre pays’’, a-t-il poursuivi.

Il a fait état d’une adéquation entre l’offre de formation de l’ESP et le monde socioprofessionnel.

Pour développer le pays, a-t-il avancé, ’’il faudrait changer des paradigmes de formation tout en encourageant les étudiants à passer de cadres supérieurs d’entreprise à chef d’entreprise’’.

’’Le doctorant doit apprendre à se poser la question de savoir comment inventer un produit à diffusion internationale’’, a pour sa part soutenu l’ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), le Pr Abdou Salam Sall.

 Pour lui, ’’il est plus que temps de changer totalement l’expertise de la recherche à l’ESP si l’on veut réellement contribuer au développement durable’’.

 La meilleure solution reste, selon le Pr Sall, la création de 100 chefs d’entreprise sur une durée de 10 ans.

Il a ainsi appelé les chercheurs à travailler ensemble, soulignant qu’un partenariat entre le monde académique, le gouvernement et les industries ’’’permettra de susciter le développement’’.

’’L’université devra créer des richesses dans sa propre communauté et à partir de ses propres ressources’’, a-t-il dit, rappelant à ce propos le modèle américain.