Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane, a invité, mercredi à Dakar, tous les Etats ‘’repenser le rôle des langues dans le développement’’.
‘’La langue est un déterminant dans la transmission de la connaissance. Nous sommes, à présent, au cœur des innovations technologiques.

Nous devons repenser, et en tenant compte de la géolinguistique éclatée dans la plupart des Etats du monde, le rôle des langues dans le développement’’, a-t-il dit, à l’ouverture à Dakar de la 12-e Conférence internationale sur la langue et le développement (LDC).

Selon lui, il est ‘’aussi essentiel de continuer à avoir une masse critique de chercheurs capables de réfléchir sur (…) les conditions sociolinguistiques et géolinguistiques de notre développement’’.

Le Sénégal a choisi ‘’de faire de la diversité des langues nationales un véritable levier de développement social, culturel et économique ainsi qu’un mode privilégié d’affirmation de l’identité du pays’’, a expliqué M. Niane.

‘’Notre pays est déterminé à construire une société ouverte, inclusive, dans laquelle chaque citoyen peut trouver sa place et s’exprimer’’, a-t-il dit, expliquant que ‘’la langue est un instrument d’accès au savoir’’, mais aussi ‘’un facteur d’exclusion pour l’accès au savoir’’.

Il a cité en guise d’exemple, l’introduction ‘’des langues nationales au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal’’.

Selon lui, le thème de cette rencontre, ‘’La langue et les objectifs de développement durable’’, ‘’invite à redonner au langage la place qui lui revient’’.

D’après lui, il (langage) participe à la construction même de l’être, car ‘’il est le tissu dans et par lequel se construisent notre être et notre pensée’’.

‘’C’est pour cette raison que le langage intervient dans nos projets de société, dans le choix du type de société et du type de citoyen que nous voulons promouvoir’’, a-t-il fait savoir.

‘’La langue est fondamentale à l’inclusivité et c’est cette inclusivité qui va nous aider à arriver au développement durable pour tous’’, déclare de son côté le coordonnateur résident des Nations unies au Sénégal, Priya Gajraj.