Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Malick Sow, a souligné, jeudi, à Dakar, la nécessité pour les universités d’impulser « les efforts d’innovation nationale » au profit de l’économie. « Il devient de plus en plus nécessaire pour les universités (…) d’impulser les efforts d’innovation nationale ou locale et, en retour, générer des ressources financières par la valorisation économique des résultats de la recherche », a-t-il déclaré lors de l’atelier d’échanges sur une stratégie nationale de promotion des incubateurs d’entreprises et d’accompagnement des startups.

A en croire Malick Sow, « le service à la communauté, l’aide à l’insertion des étudiants et à l’innovation sont devenus des missions importantes de l’université » conformément à la loi relative aux universités publiques du Sénégal, communément appelée la loi-cadre. Cependant, M. Sow estime que « de par la nature incertaine de l’innovation et de la nature complexe des connaissances qu’elle valorise, il est nécessaire d’une part d’impliquer les chercheurs qui ont développé ces connaissances, et d’autre part, d’assurer l’accompagnement à travers les structures d’incubation ». Cette préoccupation entre en droite ligne des préoccupations de cet atelier, le premier du genre qui regroupe une soixantaine d’acteurs du système national d’innovation (universités, centres de recherche, ministères et agences, collectivités locales et secteur privé), a soutenu le directeur de la recherche et de l’innovation, Pr Amadou Thierno Gaye. « L’objectif principal de cet atelier est d’identifier les éléments nécessaires à l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion, d’accompagnement des incubateurs d’entreprises pour faire émerger des pôles de développement basés sur l’avenir », a-t-il renseigné. M. Gaye a estimé qu’il s’agit « d’échanger des expériences, d’identifier les facteurs clés et l’écosystème ainsi que les besoins en accompagnement institutionnel pour le développement des incubateurs ». Il a aussi souligné la nécessité de « faire en sorte qu’au sein des incubateurs des universités, tous les ans, qu’on voit un certain nombre d’entreprises qui soient créées et accompagnées du point de vue financier, légal et réglementaire ».