Coopération culturelle Sino-Sénégalaise : La doctrine de Confucius revisitée lors d’un spectacle à l’Ucad

L’Institut Confucius Sénégal de l’Ucad et l’Université de Gannan, en Chine, ont scellé une alliance par le biais de la culture. Des productions artistiques ont émerveillé et fait la joie des deux parties, vendredi dernier, au campus de la Faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Ucad (Faseg). Chants, instrumental, danses et figures d’arts martiaux ont enrichi le menu de ce spectacle sino-sénégalais que le public a digéré avec enthousiasme. Dans le cadre de la coopération culturelle sino-sénégalaise, après un spectacle au Grand théâtre, les activités se sont poursuivies, vendredi dernier, au campus de la Faseg de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Placées sous le signe de la culture et de l’amitié sincère, sous l’égide de l’Institut Confucius et de l’ambassade de Chine au Sénégal, ces rencontres,

organisées par l’Université de Gannan de Chine et l’Institut Confucius Sénégal de l’Ucad, ont des perceptives dans divers domaines. Le campus de la Faculté des Sciences économiques et de gestion a été le lieu de convergence des cultures chinoises et sénégalaises. Un exposé sur la vie et l’œuvre du Confucius a été animé par maitre Ko Sia Fon.

Confucius, un sage chinois, a été un aventurier dans l’âme mais contraint par des obstacles géographiques, politiques, etc. Un retour sur sa doctrine, son parcours et surtout principalement sa politique de la vertu a ouvert le spectacle. Pour Confucius, le « Kocc Barma » chinois, « l’harmonie, c’est le juste milieu » ; traiter tout le monde comme soi-même, avoir une liberté d’expression, l’égalité des droits et l’autosuffisance alimentaire sont des vertus à cultiver pour une Nation harmonieuse. Des doctrines de Confucius ont des similitudes avec des points du Coran et de la Bible ; ce qui souligne aussi la dimension spirituelle du sage chinois. L’Institut Confucius de l’Ucad a été, vendredi, un carrefour culturel avec le folklore présenté comme le trait d’union des cultures sénégalaises et chinoises. Le faux lion ou « simb » et les dragons exhibés lors des festivals se sont distingués dans une chorégraphie et une originalité, avec des matières locales pour les déguisements. Accompagnés de roulements de tambours chinois et sénégalais qui résonnent comme un tonnerre, les dragons chinois ont crachés du feu et en ont mis plein les yeux au public ébloui. S’en suivra la prestation des faux lions sénégalais qui ont fait aussi voyager l’assistance dans les rythmes africains. Avec leurs corps peints aux couleurs vifs agrémentées de cauris et amulettes, les joueurs de « simb » ont ébahi le public parmi lequel des Chinois qui n’arrêtaient pas de les prendre en photo. La variété des productions mène à la prestation de Taichi et Wushu entre pirouettes, valses, roues costales et sauts périlleux de ninja et un monologue en langue chinoise des jeunes sénégalais durant le spectacle. La cérémonie prend fin sur une pièce théâtrale. Ces démonstrations ont embarqué l’assistance vers les merveilles de la culture. Du Sénégal à la Chine, le public a percé une civilisation sans aller au-delà des frontières. Ce, par la magie de la culture.