L’école supérieure polytechnique (EPT) de Thiès a décidé de passer de la phase de formation à celle de réalisation et de production de biens et services utilisables par les populations a indiqué, vendredi à Mbour (ouest), son directeur, El Hadji Bamba Diaw.

"Au lieu de nous limiter à l’enseignement et aux laboratoires pratiques, nous voulons que nos étudiants, surtout ceux qui sont au département génie électromécanique où ils apprennent l’électricité, les énergies renouvelables, particulièrement l’énergie solaire, soient fonctionnels dès la fin de leur formation", a expliqué M. Diaw.

Il procédait à la signature d’une convention de partenariat entre sa structure et la société "Nadji Bi", une entreprise privée panafricaine spécialisée qui s’active dans le domaine des énergies renouvelables.

"Depuis maintenant trois ans nous avons un master en recherche en génie dans le domaine des énergies renouvelables, que nous partageons avec les universités Alioune Diop de Bambey et Gaston Berger de Saint-Louis. Et nos étudiants voudraient bien bénéficier de stages pratiques, obligatoires dans la formation", a indiqué M. Diaw.

L’EPT, engagée dans la résolution du problème d’adéquation entre la formation et l’emploi, va former des ingénieurs qui, une fois sortis de l’école, seront déjà productifs et au courant de ce qui se passe dans les entreprises, a estimé M. Diaw.

"C’est pourquoi, d’ailleurs, le service des relations extérieures et de la coopération mise en place depuis trois ans s’occupe de développer des partenariats entre l’EPT et les entreprises publiques et privées au Sénégal et à l’étranger, mais aussi de l’insertion, du suivi et du devenir de nos étudiants", a soutenu le directeur.

Pour le directeur de l’EPT de Thiès, les entreprises ont intérêt à s’ouvrir aux écoles de formation afin d’enroler des ingénieurs nationaux bien formés et ne pas avoir recours aux étrangers qui coûteraient plus chers.

"Si on n’a pas de ressources humaines bien formées, toutes les entreprises sénégalaises seront toujours dépendantes de l’expertise extérieures et ce qui n’est pas bien pour le pays", a averti El Hadji Bamba Diaw.

Pour sa part, le rEPTonsable de la stratégie à la société "Nadji Bi", Julien Potron, la convention de partenariat entre sa structure et l’EPT de Thiès va permettre "aux étudiants de pouvoir trouver facilement des débouchées".

La société "Nadji Bi" est à la recherche de partenaires universitaires d’élite qui lui permettent de développer des produits et aux entreprises d’avoir accès à un vivier de ressources humaines de qualité grâce à des étudiants d’élite, a-t-il dit.

"L’EPT est la structure de formation la plus ambitieuse que nous avons rencontrée au Sénégal et elle a une vision stratégique en termes de recherche et de développement, avec la mise à disposition de laboratoires qui permettraient de partir de l’idée jusqu’à la fin de la conception finale du produit", a fait valoir M. Potron.

"Ce partenariat est ’un mariage de raison’ dans le secteur solaire où l’EPT investit beaucoup", a souligné Julien Patron.