Un atelier de capacitation des résultats de recherche dans le cadre du programme ‘’santé région’’ (POGOSAN) s’est ouvert mardi à Thiès, a constaté l’APS.
La rencontre regroupe des acteurs de la santé de la région, des enseignants-chercheurs, des élus locaux, le personnel de santé communautaire et des partenaires au développement.
A l’ouverture de l’atelier, le directeur de la Division recherche santé, du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Samba Cor Sarr, a souligné que la recherche est un levier de développement durable. Seulement, ce levier est très mal usité par les acteurs de santé, a-t-il relevé.

Selon lui, il faut aujourd’hui instaurer une culture de la recherche au niveau des plateformes opérationnelles de la santé, tant au niveau des régions médicales que des districts sanitaires, pour favoriser la promotion de la recherche-développement.
Le Dr Sarr estime que l’utilisation des résultats de la recherche est aujourd’hui un impératif pour impulser le développement partout dans les régions, afin de mettre en place une feuille de route pour le développement d’un système de santé régional.
Il a annoncé que le budget de la recherche, qui s’élève à 420 millions de francs Cfa, va connaître une hausse d’un milliards de francs Cfa d’ici 2018.
De son coté, le Pr Daouada Ndiaye, chef du service parasitologie de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), a rappelé le caractère fondamental de la recherche dans le cadre des efforts visant à aider à mieux résoudre les problèmes de santé des patients.
Selon lui, le paludisme, qui est un réel problème de santé publique, a connu une baisse au Sénégal, avec une réduction de la morbidité et de la mortalité. Il a relevé que des travaux de recherche, menés dans le quartier populaire de Médina Fall (Thiès), peuplé de 20.000 habitants, ont montré que 50 pour cent des personnes consultées au SLAP de Thiès souffraient de paludisme.
Le Pr Ngayo Sy, chef du service de lutte anti-paludisme (SLAP) de Thiès, et le Pr Jean Luc de l’UFR santé de l’université de Thiès ont relevé la nécessité d’un travail de synergie entre les chercheurs, les collectivités locales, la communauté, afin que les résultats de recherche soient connus et disponibles pour tous.