Présenter un sujet de thèse en trois minutes et en des termes simples, clairs et concis à un public profane et diversifié, c’est le défi que doit relever 20 doctorants des 10 écoles doctorales du Sénégal. La finale nationale est prévue le 31 juillet prochain. Pour les aider à mieux vulgariser leurs recherches et à capter l’attention d’un auditoire, ces candidats bénéficient, depuis hier, d’une formation sur les techniques de prise de parole en public et sur la gestion du stress.

Le 31 juillet prochain, un grand défi attend les 20 doctorants sélectionnés pour participer à la finale nationale de la première édition du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Ce jour-là, ces candidats, venus des écoles doctorales de l’Ucad, de l’Ugb et de l’Université de Thiès, devront présenter leur sujet de thèse en trois minutes et en des termes simples, clairs et concis à un public aussi bien connaisseur que profane et diversifié constitué de professeurs d’université, d’acteurs du monde socio-économique, de la société civile, etc. Le vainqueur de cette joute oratoire aura la lourde tâche de représenter le Sénégal à la finale internationale prévue, le 1er octobre prochain, à Paris.

En prélude à cette finale nationale, ces doctorants ont été conviés par le Comité d’organisation de ce concours, présidé par le Pr Abdoulaye Samb, en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf), à une session de formation de deux jours afin de les outiller sur les techniques de prise de parole en public et la gestion du stress. Ce, afin qu’ils puissent aborder au mieux cette compétition où l’art de la rhétorique aura toute son importance. « Il n’est pas évident de présenter en trois minutes une thèse qu’on a mis au moins trois ans à rédiger et dont le but est de convaincre l’auditoire sur la pertinence de notre travail, de son impact sur la société. Cela demande une certaine préparation », a reconnu M. Samb. Dans les universités, la maîtrise de l’art oratoire est devenue une nécessité en ce sens qu’elle permet de mieux vulgariser les résultats de la recherche. C’est tout le mérite, selon le Pr Samb, de ce concours. Né en Australie, en 2008, ce concours a été initié pour la première fois en langue française, en 2012, au Québec, par l’Association francophone pour le savoir (Acfas). Chaque étudiant ou étudiante doit ainsi effectuer, en trois minutes chrono, un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche. Une occasion unique pour les doctorants de vulgariser le contenu et les enjeux de leurs travaux auprès du grand public et d’acquérir des compétences en communication, bien au-delà du simple exercice de style.

Elhadji Ibrahima THIAM
Le soleil, 22 juillet 2015