Le chef de l’Etat a insisté jeudi sur la qualité des apprentissages compte tenu des importants investissements consentis dans le secteur de l’éducation.

’’Lorsqu’on met autant de ressources pour un pays en développement dans un secteur, nous sommes en droit d’exiger la qualité et les résultats attendus pour un tel investissement’’, a dit le chef de l’Etat Macky Sall à l’ouverture de la 11ème Triennale de l’Education et de la Formation de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique .

’’Aujourd’hui, il est important que les moyens dégagés par les Etats et le partenariat servent vraiment à former des produits de qualité’’, a soutenu le chef de l’Etat.

Il a ainsi appelé à ‘’stabiliser les espaces universitaires et scolaires’’ rappelant les différents investissements consentis dans le cadre de la première phase du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) financé à hauteur de 1748 milliards de FCfa.

Ce financement est passé de 532 milliards de francs Cfa en 2013 à 635 milliards en 2017, soit une croissance de 6,2%. ‘’C’est énorme’’, selon le président Sall.

Il faut, a t-il ajouté, que ‘’la communauté éducative en soit consciente’’ puisque les priorités sont nombreuses ’’quand on voit aujourd’hui, les défis sur le terrorisme, la sécurité, l’agriculture, l’industrie, entre autres’’.

’’Evidemment il faut d’abord former les ressources humaines, mais on ne peut pas aussi passer son temps à mettre autant de ressources pour des résultats mitigés. C’est cela le problème’’, a déploré le chef de l’Etat.

Macky Sall a évoqué l’instabilité dans l’espace universitaire et scolaire, regrettant que ‘’sur neuf mois de cours, il y ait six mois de grève’’.

‘’C’est un problème à terme. Je laisse la communauté universitaire et scolaire régler les problèmes, mais il faut que la qualité soit là. On ne peut pas continuer cet effort si à la fin nous n’avons pas les résultats escomptés’’, a dit le chef de l’Etat.

La part allouée à l’éducation sur les dépenses totales de l’Etat est passée de 22,4% en 2013 à 26,5% en 2015, soit un taux d’accroissement annuel de 3,2% sur les dépenses d’éducation.

L’aide publique au développement en faveur du secteur représente en moyenne 6% de dépenses sectorielles consenties à l’Etat du Sénégal.

Le Sénégal a également largement dépassé la recommandation de l’Unesco confirmée par l’ODD 4 qui demande l’allocation de 20% du budget des Etats à l’Education et à la Formation.

La 11ème Triennale qui prend fin vendredi porte sur le thème : ’’Revitalisation de l’éducation dans la perspective du programme 2030 et de l’Agenda 2063 pour l’Afrique’’.