LE PR MAMADOU SANGHARE PLAIDE POUR «L’ADOPTION DES MATHEMATIQUES A NOS BESOINS»

L’unité de formation et de recherche des sciences appliquées, des technologie de l’information et de la communication du département de Mathématiques de l’université Alioune Diop de Bambey abrite  du 29 au 1er décembre  la première conférence internationale de Mathématiques au Baol (CIMAB)  sur le thème : «Mathématiques et Monde innovant». A cet effet, le directeur de l’enseignement supérieur, le Pr Mamadou Sangharé a estimé qu’il faut «adapter les mathématiques à nos besoins».

Le rôle des mathématiques dans un monde innovant. C’est autour de cette réflexion que les mathématiciens venus de la sous-région ont décidé de se pencher pendant trois jours au niveau de l’université Alioune Diop de Bambey. Cette  conférence internationale de Mathématiques du Baol

organisée par l’unité de formation et de Recherche de sciences appliquées et des technologies de l’information et de la communication vise à interroger l’importance des mathématiques et leurs applications dans un monde innovant.

Le Professeur Lamine Gueye, Recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey, explique : «Nous menons cette politique de développement, la formation en science et en technologie. Le défi de l’enseignement, c’est aussi la professionnalisation». Il y a selon lui, deux défis majeurs : le développent de l’enseignement du fait de cette latéralisation importante des  bacheliers  mais aussi la professionnalisation.

L’université Alioune Diop réunit ses deux critères c’est à dire professionnaliser ses formations en innovant, mais aussi développer l’enseignement des sciences. Il est bien connu que toutes les sciences exactes s’appuient sur les mathématiques pour avancer, pour innover, pour modéliser et pour comprendre.
 
Et d’ajouter que  les mathématiques sont présentes dans la vie économique  à la vie biologique qui influence directement la croissance. Pour avoir une bonne santé dira-t-il, «il faut avoir un équilibre biologique, parce que la santé se définit comme un équilibre biologique». «On sait bien que ce sont les mathématiques qui ont permis de comprendre les mécanismes de fonctionnement de l’organisme», ajoute-t-il. 
 
Le directeur de l’enseignement supérieur venu représenter le ministre de l’enseignement supérieur, soutient pour sa part que si «la société est un corps, les mathématiques  en constituent le sang».
 
«Il y a un organe qui fabrique le sang, c’est le mathématicien. Mais son sang circule dans tous les membres du corps pour que le corps reste vivant. On trouve les  mathématiques dans  l’agriculture, dans le domaine de la pêcherie, l’érosion côtière et même les portables et les cartes bancaires que nous utilisons. Et aujourd’hui, il est question de la sécurité de nos données personnelles», fait-il remarquer.
L ‘université  de Bambey s’est résolument engagée dans cette voie en privilégiant l’interdisciplinarité.
Le Pr Mamadou Sanghare a, en outre, soutenu que «notre science doit être au service de notre société». Il a plaidé pour la formation de nos jeunes capables de prendre le développement de notre pays. 
Pour ce faire, il faut adapter l’enseignement des mathématiques au niveau des élèves, les accompagner, reprendre les curricula. Il faut rendre les mathématiques plus accessibles et inoffensives pour les jeunes apprenants en utilisant une pédagogie plus attractive, plus rassurante.
Il faut  aussi adapter les enseignements et la recherche avec le développement durable. «Le mathématicien doit penser abstrait et agir concret», a-t-il conclut.